« François Hollande n’a pas renversé la table, alors qu’on s’attendait à ce qu’il le fasse ! » : voilà un surprenant commentaire formulé par un confrère après la prestation télévisée du chef de l’Etat.

Pour sortir de la crise dans un pays européen, en l’occurrence Chypre, l’Eurogroupe vient de prendre, de manière autoritaire, la décision de taxer les avoirs des dépositaires au-delà de 100 000€ et de les bloquer pour éviter toute fuite.

La Guadeloupe est-elle en train de réussir la mutation du niveau de son débat politique alors que d’autres territoires semblent être à la peine sur ce sujet ? Les dix heures d’échanges, parfois vifs, mais sans perte de sang-froid, lors du dernier congrès concernant l’évolution institutionnelle de ce territoire en apporte démonstration.

Les représentants du Syndicat des énergies renouvelables (SER) viennent d’achever un tour des trois régions françaises d’Amérique pour rencontrer aussi bien les présidents des conseils régionaux, les préfets, les directeurs d’EDF, de l’Ademe, dans l’objectif de sensibiliser ces décideurs à la situation des entreprises de ce secteur dans les DOM et d’organiser des actions concertées de lobbying au niveau national.

Nous manquons quelques fois de courage : dans notre numéro du mois de mars, nous mettons en lumière, un peu par hasard, trois malaises qui méritent qu’on s’y attarde.

Nos élus ultra-marins surprennent par leurs positions anti. C’est comme si tous ces hommes de gauche avaient viré à droite

La Guadeloupe, la Guyane et la Martinique foisonnent d’études en tout genre sur beaucoup de sujets qui sont la preuve que nous sommes plutôt performants en matière de création intellectuelle. Pourtant, elles s’entassent dans les tiroirs, ne trouvant aucune volonté suffisante pour les rendre réelles.

“Nous avons intégré la crise. Mais le problème, c’est que personne ne prend vraiment les décisions pour montrer la direction » : entre la poire et le fromage, cette chargée de la gestion des dossiers de financement des collectivités à l’Agence française de développement peine à garder son optimisme.

« Nous avons fait le choix de la stabilité cette année afin de prendre le temps d’évaluer ces dispositifs et de les adapter à la double exigence de bonne utilisation des deniers publics et de financement de nos économies » : lors de l’assemblée générale de la Fédération des entreprises des DOM, Victorin Lurel, ministre des Outre-mer, a donné le ton.

Tout le monde ne peut que se réjouir du lancement des processus d’adhésion de nos collectivités à l’OECO, à la Cépalc, au Caricom, au Cariforum.

Quand arrêterons-nous d’être que des pompiers d’une situation que nous entretenons par notre non-action ?

La main sur le cœur, Laurent Magnin, le pétillant président directeur général d’XL Airways, a assuré que plus jamais, les Antillais ne paieront plus de 499€ un aller/retour en avion entre les Antilles françaises et la capitale de la France.

Nos territoires, comme le reste du monde, sont traversés par une lame de fonds qui craquelle les positions acquises et les répartitions un peu trop bien organisées. Elle charrie avec elle une instabilité dérangeante pour ceux pétris de certitudes. Pourtant, il faudra bien se résoudre à sortir des rigidités pour laisser place à la souplesse et à l’adaptabilité. Ce sont là des caractéristiques liées à la jeunesse : misons sur elle, et singulièrement aux Antilles-Guyane !

Entendre José Manuel Barroso, Président de la Commission européenne, déclarer lors du second Forum des régions ultrapériphériques, que « les RUP élargissent l’horizon de l’Europe dans les zones les plus dynamiques du monde » relève du bonheur absolu ! Ne soyons pas naïfs

Lors du 2nd Forum des Régions ultrapériphériques, à Bruxelles, Serge Letchimy, Président du Conseil régional de la Martinique, a jeté comme un froid. “Je souhaite”, a-t-il dit en substance, qu’au regard de la crise qui touche le département de la Martinique, que « dans le cadre de la clause de sauvegarde, un système de quota soit institué […]